« Comment mettre fin à la tendance à l’utilisation des personnes ?
Quelqu’un a demandé : « Comment pouvons-nous arrêter la tendance à utiliser les gens ? Il s’agit d’une question très importante que nous explorerons au fil du temps, car l’ignorance au fond de cette question est complexe. Il s’agit de l’interaction entre les concepts et la réalité. Les concepts permettent de penser à des choses indépendantes du contexte, de l’espace, du temps et de la substance, alors qu’en réalité ces mêmes choses n’existent que de manière interdépendante. Ainsi, alors que nous sommes profondément liés à toutes les choses et que nous en dépendons, nos concepts nous en séparent. Mais encore une fois, nous examinerons ce sujet en détail à l’avenir.
Une approche intéressante que j’ai trouvée par le passé consiste à utiliser le langage lui-même comme guide pour détecter la présence ou l’absence d’émotions instrumentales. Prenons par exemple la différence entre dire « tu es mon ami » et « j’apprécie ton amitié ». Ces deux phrases sont très différentes. La première phrase implique à la fois une relation possessive (tu es à moi) et une permanence. Cependant, rien n’est la propriété inhérente de qui que ce soit, et aucune relation n’est permanente. Les relations dépendent des conditions. La deuxième phrase exprime la valeur que l’on ressent en présence de quelqu’un et l’évaluation de cette valeur : l’amitié. Bien qu’il soit impossible d’échapper à tous les usages du verbe « avoir », ce qui précède est un outil utile pour explorer ce que vous ou d’autres disent et ressentent réellement dans une certaine phrase. Je vais bien sûr « vite chercher mon ordinateur portable », mais je répète souvent qu’en fait ce n’est pas du tout le mien, mais un cadeau d’un ami que j’ai l’honneur d’utiliser. Le contraire de la possessivité est la joie appréciative, et cette dernière est beaucoup plus amusante et constitue un bien meilleur moyen d’entretenir vos relations. La joie appréciative vous rappelle qu’aucune relation n’est donnée, mais qu’il s’agit plutôt de quelque chose qui doit être nourri et soigné, même si ce n’est qu’avec un ordinateur portable.