Personne n’atteint l’état de joie
Comment rester lorsque nous atteignons un état de joie ?
La réponse paradoxale est que vous ne pouvez pas, et ce pour deux raisons.
La première raison est que piti (joie non sensuelle) n’est pas quelque chose que l’on peut générer. Il s’agit d’un effet secondaire de la réaction de l’esprit à son propre état sain. Il est important de reconnaître la présence de piti et même de la masser dans l’esprit lorsqu’elle est présente, mais essayer de la saisir la fait disparaître immédiatement.
La deuxième raison est que ce que nous entendons par ce « nous » implique un marionnettiste. En termes techniques, un moi permanent, unitaire et indépendant, et une telle chose n’existe pas. C’est l’objet de l’abandon du chemin de vision. Vous avez peut-être remarqué que même dans le reste de votre vie, dès que nous essayons de posséder quelque chose, cela se gâte. Dès que nous nous identifions à quelque chose, cela induit de l’anxiété. L’idée que nous avons en quelque sorte créé cette joie est une forme d’orgueil affligé, un facteur mental malhabile. Piti naît simplement de l’absence d’émotions malhabiles. En d’autres termes, dès que l’orgueil se manifeste, le piti s’arrête. Il en va de même pour l’identification avec elle, car la joie n’est pas « vous » non plus, car elle va et vient. Le piti est un phénomène conditionné. Bien que vous ne puissiez pas la contrôler, vous pouvez découvrir dans quelles circonstances elle se manifeste et s’épanouit. L’aspiration à la libération des cinq entraves et à la paix qu’elle apporte est un bon point de départ pour son émergence. La gratitude bloque à la fois l’ignorance et l’orgueil, et donc la soutient, comme tout le reste de la vie.